Le concept de Smart Supply introduit lors du prochain HUBDAY Future of Retail & E-commerce
Après le CES de Las Vegas et la NRF de New-York, le HUB Institute, think tank sur la transformation digitale, organisera le 30 janvier prochain, la cinquième édition du HUBDAY Future of Retail & E-commerce à la Maison de la Mutualité à Paris. Axé sur le thème « de l’omnicanal au new retail », il sera notamment l’occasion d’évoquer la naissance d’un nouveau concept : la Smart Supply.
1 000 décideurs, trois parcours métiers, plus de 50 business cases autour de sujets tels que l’utilisation du big data et de l’IA dans la supply chain ; la robotisation des entrepôts ; la supply chain RSE… Le 30 janvier prochain à la Maison de la Mutualité à Paris aura lieu la cinquième édition du HUBDAY Future of Retail & E-commerce.
Parmi les échanges programmés figure notamment une conférence animée par Fabien Esnoult, président de SprintProject, autour de la « smart supply ». Derrière cette appellation qui pourrait faire figure de buzzword, se cache pourtant un véritable concept : « Cette notion est née au cœur du CES 2019 [salon international dédié au secteur de la technologie grand public] d’une discussion avec François Deprey, DG France de GS1 et d’une prise de conscience commune autour du fait que notre monde était en train de se connecter. Nous étions dans un univers où tout était ”smart”, il nous est apparu évident que la supply n’allait donc pas y couper », se souvient Fabien Esnoult.
Smart city, data, energy, building… Le futur déploiement de la 5G, le développement des technologies IoT et l’avènement du Big Data transforment le monde. D’ici quelques années, voire demain pour certaines, les villes deviendront ainsi « intelligentes ». Au cœur de ces smart cities, les données seront reines et permettront d’améliorer le quotidien des habitants au travers d’une mobilité et de transports durables, d’une meilleure efficacité énergétique mais aussi d’une urbanisation raisonnée. Pour alimenter ces villes, c’est donc tout un écosystème qui entame sa mutation. Bientôt, villes, bâtiments et véhicules seront ainsi tous connectés.
Connecter la chaîne de valeurs
Cette interactivité, matérialisée par une immense base de données et d’intelligence artificielle, permettra d’améliorer tous les processus, y compris ceux ayant trait à la supply chain. « Aujourd’hui, les grandes villes ne font que grandir et se densifier. On y concentre une consommation de plus en plus digitalisée avec un haut niveau de service. Mais ces villes saturent et sont elles-mêmes contraintes de se réglementer. Bientôt, elles généreront une masse d’information conséquente. Cette dernière pourrait leur permettre de modéliser leurs flux afin d’optimiser leur maitrise énergétique, leurs déplacements de populations et ceux des marchandises… et donc, d’améliorer en bonne intelligence leurs approvisionnements. Mais cela pourra seulement se faire si l’ensemble de notre filière se prépare, sait être un interlocuteur ouvert et s’organiser dans des logiques de mutualisation. C’est d’ailleurs tout l’enjeu de programmes comme Evolue, initiative développée par l’Aslog », explique Fabien Esnoult.
Une supply chain en transformation
Car l’ensemble de ces changements influe très fortement sur le secteur de la supply chain. Poussé par l’avènement du customer centric, la croissance fulgurante du e-commerce, le développement de l’omnicanalité et la prise en main de nouvelles technologies, les acteurs du secteur se doivent d’évoluer pour rester compétitifs. Et c’est notamment à partir de ce constat que s’est développée la « Smart Supply ».
Longtemps organisée en silos, la supply chain se décloisonne depuis quelques années. Portée par une collaboration de plus en plus forte entre les différents maillons qui la constituent, davantage transverse au sein des organisations, intégrée au board des entreprises au même titre qu’aux finances ou bien encore au marketing, la supply chain s’insère dans d’autres écosystèmes.
Quand la supply chain devient « smart »
Maîtrise de l’accès aux villes et aux zones d’activités ; contrôle d’accès aux bâtiments et aux quais ; des places de stationnements ; amélioration de la traçabilité des marchandises et des processus en entrepôt sont aujourd’hui des sujets prégnants de la Smart Supply : « Imaginez donc des bâtiments connectés, des connexions avec les entreprises de transport et une meilleure communication avec les villes pour optimiser les approvisionnements », projette Fabien Esnoult. Néanmoins, dans un secteur en pleine digitalisation, les niveaux de maturité varient selon les acteurs. Certains, les « early adopter », regardent les innovations de près, réalisent des pilotes, recherchent les terrains d’application tandis que d’autres, encore sceptiques, demeurent assez éloignés de ces sujets.
Ainsi, de premiers cas d’usages, à l’instar de l’expérience menée par Stela et Sigfox, laissent apparaître les prémices de la smart supply : « Aujourd’hui, tout est encore à écrire. Mais les infrastructures se mettent en place. Pour exemple, les villes de Dijon et d’Angers ont lancé de grands programmes autour de la ville connectée », signale le président de SprintProject. « Par ailleurs, via le travail du Village Francophone et MyGlobalVillage, nous avons pu découvrir lors du dernier CES les engagements d’un certain nombre de territoires parmi lesquels nous retiendrons particulièrement celui de la ville de Nevers et de son maire, Denis Thuriot », poursuit-il. Ce dernier est notamment à l’initiative, avec Michel Angers, maire de Shawinigan au Québec, du salon SIIVIM dont l’ambition est « de repenser la ville et de faire des territoires le fer de lance de l’innovation pour que toutes et tous ressortent gagnants des avancées technologiques ».
Et pour continuer à avancer sur le sujet au sein de la filière, SprintProject et Reed Exposition déploieront lors de la prochaine SITL « le Smart Supply Village », où interviendront les acteurs d’une nouvelle supply.
Source : VOXLOG